AIX-ECHO |
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N°19 - Septembre 2003 | Rédaction : Nounours |
Retrouvailles Toulouse 2003
Attention aux dates, car j'en connais un qui, l'an dernier, s'est trompé de week-end ! il s'agit des 27, 28 et 29 septembre (c'est le dernier week-end de septembre).
Si vous passez dans le coin, même si vous n'êtes pas inscrit, vous pouvez toujours nous faire la surprise d'une visite.
Plus de 80% des gadz de la promo sont concentrés dans les régions PACA, Ile-de-France et Rhône-Alpes. Or, c'est la première fois que les retrouvailles sont organisées dans une autre région et on pouvait craindre une certaine désaffection.
Or il n'en est rien : 37 personnes dont 19 gadz sont attendus à Toulouse 2003. A titre de comparaison, à Aix 2002 nous étions 45 dont 21 gadz et à Lyon 2001 nous étions 34 dont 19 gadz.
Rien ne s'oppose à ce que nous continuions à tourner dans d'autres régions. La proportions grandissante de retraités devrait au contraire favoriser le tourisme…
A l'heure ou j'écris ces lignes, tout est prêt. Au nom de tous, merci à Rap's et son épouse Monique, ainsi qu'à Walker, pour le temps et le soin consacrés à l'organisation.
Retrouvailles 2004
On recherche un(des) volontaire(s).
Faites vos propositions dès maintenant afin qu'à Toulouse nous puissions en parler et nous séparer en connaissant déjà le lieu de la prochaine rencontre.
Gestion du fonds de roulement
Depuis le début, le fonds de roulement de la promo est sur un compte joint au nom de André MARCON et Maurice MOUROU. Compte tenu de son activité et de la charge de ses mandats électifs, notre Gavot ne pouvait voir les choses que de très loin et j'ai pris l'habitude d'assurer pratiquement seul la gestion du compte. Certes, ce n'est pas une charge énorme, mais cela demande un minimum de rigueur et un peu plus de temps depuis que nos retrouvailles sont annuelles. D'autre part, la confiance n'exclut pas le contrôle et la situation actuelle n'est pas satisfaisante.
Un grand merci à Jean VILLARD dit Tou²ne qui s'est proposé pour participer activement aux gnassages de la promo et qui a accepté de prendre la gestion de compte. Pratiquement, un CCP joint a été ouvert à Grenoble au nom de Jean VILLARD et André MARCON. La transparence sera rendu possible grâce l'Internet : accès des co-titulaires au CCP et envoi d'une copie du fichier Money à tous ceux qui en feront la demande.
Sal's à tous.
Je félicite ceux qui participent à l'animation et remercie aussi ceux qui organisent ces rencontres qui sont un franc succès.
Bien sûr que c'est difficile pour ceux qui sont encore en activité de donner de leurs nouvelles, pour plusieurs raisons :
Pourtant, il faut bien savoir trouver son bonheur dans sa vie de tous les jours. Aussi, bien qu'en activité, on peut avoir des loisirs, et préparer le futur (d'ailleurs, on rêve peut être plus quand on prépare que quand on agit).
Je fais de la course à pieds depuis quelques années. Ma disponibilité s'étant améliorée, je m'entraîne maintenant plus régulièrement. Je me prends donc un peu au jeu et participe à quelques courses locales ou typiques (Belfort-Montbéliard, Marseille-Cassis et dernièrement, le Marathon de Paris (Détails, résultats et photos sur www.parismarathon.com, dossard n° 20849.). Et comme je change de catégorie l'année prochaine, de vétéran 2 (40 à 59 ans) à vétéran 3 (60 à 69 ans), je vais progresser en place à performance équivalente (même si modeste), mais il faut donc que je me maintienne !
Aux conditions actuelles, ma fin d'activité devrait se situer à fin 2004. Je m'y prépare donc, mais ne l'organise pas encore. Il me reste trop à faire pour déjà m'ennuyer au boulot !
Sal's à tous.
dans ma vie passée j'ai été privé d'international
en séparation d'avec ma femme je me suis mis sur des annonces internet
une camerounaise de ma génération c'est posée sur celle-ci, et se disant de surcroît ex miss cameroun réuni
je suis allé vérifier sur pièce ce printemps à yaoundé, mais pas documents historiques conservés à douala
la mayonnaise prit d'autant mieux qu' e a fait son école primaire près du mirab's, papa devenu artisan de l'indépendance était président de la chambre d'agriculture du pays
elle eu de nombreux enfants : 5, mais éleva en plus un fils de son mari, devenu vice champion du monde du 200 m, organisateur de meeting là bas depuis, et hyper sympa et modeste ne roulant pas en cadillac, mais plutôt en r12 usagée
pendant mon séjour nous n'étions pas très riches, mais avions en commun avec d'autres personnes un boy pour garder la maison et préparer le petit dej et ayant fait de la boxe; ou aller acheter des papayes avec le taxi à 150 cent de frcs, et repartir l'heure suivante au pain oublié auparavant, il repassait mes chemises les lavait et se prénommait " parfait " et portait son nom fort bien, un chauffeur, une cuisinière, une nounou
cette dame a eu 4 filles pas mal, universitaires de surcroît, dont une remarquable d'esthétique, mais comme la maman me témoignait très très bien son affection, j'était très bien et sans état d'âme particulier
c'était kin mais en négatif quoi
ses grands désirs aix et venise
je vous envoie sous peu une photo fétiche de ce pays
à suivre donc on verra bien, c'est pas toujours très simple, mais ?…
suite : il faut rajouter que ce sprinter a actuellement une voiture a quatre vitesses et il fait comprendre ingénument et avec humour que la 5ème sur une auto ne l'intéresse que peu (normal pour un sprinter qui s'assume) et pour parfaire le tableau le prénom de ce garçon relativement exemplaire est " Ange " et comme dans ce pays on ne peut se bourrer de nourriture, il a sacrément gardé la ligne et n'a très probablement pas du tout touché à la " dope " à la différence des " ben carl amerlocs... rumeurs récentes " ce qui explique à mon sentiment son point culminant à la 2ème... place façon de parler !…
Sal's à tous,
Comme vous pouvez vous en douter, je ne pourrai me rendre à Toulouse en septembre. Je suis cependant toujours très intéressé par le bulletin AIX-ECHO et par les nouvelles des petits cop's que pour la plupart je n'ai pas revus depuis 1967.
Ne trouvant pas de repreneur sérieux pour ma boîte (DEMS), j'ai finalement décidé de l'arrêter. Il y a eu liquidation judiciaire en juin 2002. Je suis donc désormais " en chômage, dispensé " de rechercher un emploi " jusqu'au jour où je pourrai profiter de ma retraite (en août 2004). Pas de problème, puisque j'ai déjà plus de 40 ans de cotis.
Depuis que je n'ai, plus d'activité professionnelle (à temps complet), je ne trouve plus le temps de faire ce que je voudrais. Mais que fais-je ?
Quelques activités extérieures : président d'une association de cadres en recherche d'emploi (Pluridis Cadres Lorraine), avec de temps en temps des missions en entreprise ; membre du Conseil d'Administration du Lycée de Commercy et actif au groupe de Gadz de Meuse-Haute-Marne.
Bricolage à la maison (j'ai refait 2 pièces dans le sous-sol, ce devrait être terminé pour les vacances) plus l'entretien habituel (pelouse, peinture, plomberie…) et une maison achetée récemment où il y a de quoi s'occuper (électricité, équipements divers…) et l'autre à Chalon-sur-Saône.
Quelques activité sportives et plus " musclées " que ces dernières années : marche, vélo (course et VTT).
Quelques activités de loisir : je joue du saxophone et après avoir délaissé l'instrument une bonne vingtaines d'années, je m'y remet… ce qui n'est pas si simple !
Mais surtout, reprise de mes activités poétiques et littéraires que j'avais mise en sommeil il y a 5 ans (ça correspond avec l'époque de la création de ma boîte). Donc en cours : création d'un cercle de poésie sur Commercy et peut être la Meuse au complet (c'est à dire pas grand chose ! Question : qui peut dire où ça se trouve, combien d'habitants s'y terrent et combien ça comporte de villes de plus de, euh… 10 000 habitants ? Si vous n'en trouvez pas assez, mettez seulement la barre à 5000).
Enfin, toujours dans le domaine poétique, ce qui me prend le plus de temps, c'est d'éditer mes poèmes. J'écris depuis plus de 45 ans, et voilà que j'ai seulement le temps de composer et de tirer (sur mon ordinateur) des recueils. Le premier, " POEMES EN LA " est terminé (Voir un extrait et les modalités d'obtention du recueil en fin de ce numéro d'AIX-ECHO) ; le second, " POEMES EN SI " sortira à la fin de cette année et les suivants, " POEMES EN DO " et " POEMES EN RE " sont en cours de finition, sortie prévue en 2004 et 2005. Les suivants sont en préparation. J'espère faire ainsi toute la gamme et même quelques recueils spéciaux en dièse ou en bémol.
A part ça, vivement la vraie retraite, lorsque Michèle, ma compagne l'obtiendra (dans 3 ou 4 ans) car nous pourrons enfin sortir et voyager, tiens pourquoi ne pas participer au retrouvailles de la promo Ai 64 (nous ne faisons que par intermittence celles de la Ch64) ? Bon je crois que j'ai été très bavard ! Je m'arrête et j'ai peur de faire exploser le prochain numéro d'AIX-ECHO… à moins de ne passer que l'essentiel en plusieurs épisodes !
Je souhaite à tous de toutes bonnes retrouvailles à Toulouse en espérant pouvoir participer à l'une des prochaines éditions.
Très fraternellement.
(…) un dispositif de préretraite se profile à très court terme, en principe fin 2004.
Salut à tous et a bientôt.
(…) Je fais toujours autant de randonnées à vélo et en tandem avec Marie-Joseph en essayant que cela soit compatible avec les retrouvailles familiales et l'aménagement final de notre résidence secondaire de Haute-Loire où nous passerons une partie de l'été. Je remets toujours les voyages à l'étranger (toujours trop cher et surtout pas le temps d'approfondir le pays).
Je voyage surtout par les récits des autres comme un voyageur immobile sans avoir l'outrecuidance de parodier le génial Giono.
A un de ces jours sur le mail et je suis preneur d'une rencontre des Lyonnais un soir dans la fraîcheur estivale.
Meilleures amitiés.
J'ai quitté Bouygues Telecom il y a environ un an, après près de 35 ans de bons (j'espère) et loyaux (j'en suis certain) services dans le Groupe Bouygues.
En fait, je me suis fait larguer sous un mauvais prétexte, suivi d'une transaction qui m'a laissée sur le carreau avec un bon chèque, dont je ne peux pas me plaindre malgré le procédé employé.
Je n'ai été qu'un parmi beaucoup d'autres et pense qu'il ne reste plus grand monde de plus de 55 ans chez mon ancien employeur, ce qui n'est que conforme à tout ce qu'on peut lire ou entendre par ailleurs sur le " civisme " des grands groupes.
Et comme les Assedic m'ont également trouvé trop vieux pour chercher un emploi, j'en suis donc dispensé, et attendrai tranquillement (?) ma retraite en étant chômeur !
Ce mauvais humour devient possible maintenant, mais j'avoue avoir passé de très mauvais moments, car il n'est jamais très facile de se faire jeter de cette manière.
Donc : le golf, la retraite, ma maison, qui en avait bien besoin, et surtout Danièle qui va pouvoir prendre sa retraite (la vraie cette fois) en bénéficiant des années à élever nos enfants (cinq à nous deux) avant que les décisions en cours ne prolongent la durée de cotisation des enseignants (en fait, elle est psychologue scolaire, mais a conservé son statut d'enseignante).
Et pour finir, nous nous faisons une joie de reprendre contact avec la promo, et serons très heureux de nous joindre à tous en septembre à Toulouse.
A très bientôt, amicalement.
Cette année nous aurons des difficultés pour nous joindre à vous. Pourtant le programme est bien alléchant...
Félicitation à Jean-Louis, Alain, et à leurs proches pour la qualité de l'organisation (itinéraires etc.).
Pour les absents, serait-il possible de " couvrir l'événement " ? (anecdotes attendues avec impatience !).
Maintenant, à tous, pour Aix-Echo, (et pour notre plaisir), à vos plumes pour des nouvelles sur vous, vos proches, vos passions, de l'humour, et tout ce que vous voulez communiquer… (attention aux " planqués ", on va donner des noms !).
D'ailleurs il faut que je m'y mette aussi !
Amitiés.
Désolé, mais mon ordinateur a eu des problèmes et je n'ai reçu que ton dernier message du 22 juin. Il est donc trop tard pour répondre à propos des retrouvailles à Toulouse. De toute façon, à cette époque là, je serai soit en Suède, soit en Grèce sur un chantier, car je quitte les Pays-Bas à fin juillet, mais je suis en train d'hésiter entre deux offres de " suite " que me propose mon employeur VINCI : soit le démarrage du chantier d'Hallandsas en Suède, soit au contraire le bouclage du chantier du pont de Rion-Anteron en Grèce, près de Patras, à la sortie du golfe de Corinthe. Les deux affaires sont passionnantes et sont des challenges techniques intéressants.
Dans les deux cas, je dois aller m'y installer cet été, à cause de la scolarité de ma deuxième génération d'enfants.
Je serai avec vous par la pensée.
Je vous tiendrai au courant dès que possible de mes nouvelles coordonnées, car cette fois nous partons en famille, pour, sans doute, le dernier chantier de ma carrière (mais j'ai encore 3 ans à bosser si on ne me vire pas avant).
Amicalement.
Je suis en Nouvelle-Calédonie depuis le 9 avril. J´en repartirai courant janvier 2004, à l´époque des grandes vacances d´ici. J´y effectue une mission d´enseignement au Lycée d´enseignement général de Poindimié (sur la côte est, la plus belle de la grande terre) jusqu´à la fin de cette année scolaire le 15 décembre.
Adhérant de " AGIR ", association de retraités bénévoles, j´ai pu avoir l´opportunité de revenir en Nouvelle-Calédonie pour une longue période, à la demande du Haut Commissariat de la République sur le territoire, dont la Mission Formation a sollicité AGIR afin d´y faire venir des enseignants retraités.
Nous sommes donc une douzaine répartis sur quelques lycées de Nouméa & environs, Lifou (une des trois îles Loyautés) & Poindimié, tout là-haut au nord-est, à 4 - 5h de voiture de Nouméa.
En tant que " répétiteur scientifique ", j´aide les lycéennes et lycéens (62% de filles dans ce lycée de 310 élèves) en math, physique et technologie pendant leurs heures de permanence & d´étude du soir (80% d´internes). Un autre collègue de AGIR y est " répétiteur littéraire ".
Le Haut Commissariat nous rembourse l´aller-retour, nous fournit un véhicule (pour deux) et nous loge (à l´hôtel de la Plage pour Poindimié). Et en effet en rallongeant un tout petit peu notre parcours pédestre, en 10 minutes on peut rejoindre le lycée en foulant le sable, le long du pacifique, à l´ombre des cocotiers. Dans ces conditions on peut parfaitement effectuer un travail bénévole. D´autant que " nos " élèves sont bien différents de ceux de la métropole : attentifs, calmes (parfois un peu trop), assez travailleurs, souriants, polis, etc.
Dans la grande majorité, c´est la première génération à poursuivre des études secondaires, à se confronter à une " culture du livre ", alors que leur culture est essentiellement orale. D´où quelques problèmes d´organisation du travail, d´efficacité... Et c´est bien pour cela que nous nous retrouvons aux antipodes.
Revenir en Nouvelle Calédonie..., j´y étais déjà venu l´année dernière un mois et demi, pour rendre visite à ma fille Laurence qui depuis 4-5 ans y travaille comme architecte-urbaniste dans une société d´économie mixte (la SECAL ) basée à Nouméa, mais effectuant des travaux sur tout le territoire et les îles Loyautés. Aussi quand j´ai pu avoir l´occasion, je n´ai pas hésité à revenir dans ce pays qui m´avait ravi lors du premier séjour. Trois mois plus tard, je ne le regrette pas.
Si ce n´est qu´une fois de plus je ne pourrai pas me joindre à vous pour les retrouvailles toulousaines de fin septembre. Oh Toulouse ! que je ne reverrai pas avant quelques mois. Et ces retrouvailles auraient été l´opportunité de revoir mes camarades " perdus de vue " depuis si longtemps et de revenir une fois de plus en cette ville chère à mon cœur où j´ai terminé mes études secondaires. L´année suivante peut-être ? Mais où serais-je ? J´envisage une autre mission de plusieurs mois, retour en Nouvelle-Calédonie ou ailleurs. J´aimerais bien aller à Cuba...
Amitiés.
Je ne pourrai pas être des vôtres avec Michèle cette année car septembre sera un mois très difficile compte tenu de la situation des affaires et des discussions qui en résulteront pour les budgets de 2004.
Nous avons en plus un chantier important à Aix où nous avons acheté une maison et il faut y aller souvent pour surveiller tout cela.
Ce n'est que partie remise.
Je vous annonce notre retour, Ginette et moi, dans notre région d'origine : le Haut Grésivaudan et plus précisément à La Rochette, une des portes de la Savoie (voir mes nouvelles coordonnées).
Ce déménagement a plus ou moins été initié par mon départ en congé de fin d'activité : je suis effectivement en préretraite depuis juillet dernier.
Question famille : notre fils Nicolas, 28 ans, travaille chez Cap Gemini en tant qu'ingénieur en informatique et effectue des missions en déplacement.
Notre fille Evelyne, mariée depuis deux ans, nous a permis de devenir les grands-parents d'une petite Héloïse qui a actuellement 14 mois.
Conclusion, tout baigne pour nous.
Bien amicalement et à bientôt à Toulouse.
Bonux a trouvé cette carte postale sans aucune autre indication et a posé la question dans notre site de promo " De quel centre peut-il bien s'agir, et à quelle époque ? " (voir la rubrique " Projets et recherches ").
Lip's a apporté un premier élément de réponse en indiquant que Dellys se trouvait près d'Alger. Quelques sondages sur des moteurs de recherche de l'Internet m'ont mis sur la piste d'un article de la revue " Aux échos d'Alger " de juin 1999, n°65, écrit par Francis POULALLION, président de la section Aix-Marseille des anciens de Dellys. Voici l'essentiel de cet article :
(…)
Ville française
DELLYS est prise par le maréchal BUGEAUD, le 7 mai 1844, lors de son expédition chez les Flissa ; les combats des 12 et 17 du même mois assurent définitivement à la France la tranquille possession de la ville.
Petite ville en bord de mer, elle dépendait de l'arrondissement de TIZI-OUZOU (Kabylie) du département d'ALGER. Située à 70 km à l'est de cette capitale, les deux principales " attractions " de cette ville étaient l'école que nous allons décrire et son port destiné au petit cabotage mais aussi au sport nautique, dont le bâtiment a été pour beaucoup d'élèves te seul lieu de loisirs.
(…)
Contexte social et économique de l'époque
En octobre 1844, dès les derniers combats terminés pour ta pacification de la Kabylie, " partie poétique de notre Afrique ", le Général BUGEAUD faisait construire à FORT-NATIONAL, petite bourgade proche de TIZI-OUZOU, une école professionnelle dirigée par un officier du Génie (…) pour fournir des techniciens à l'Algérie naissante.
La réalisation de l'infrastructure de l'Algérie, bâtiments administratifs, routes, voies ferrées, ouvrages d'art, etc. était confiée à l'armée qui ne disposaient pas de l'encadrement nécessaire et compétent pour les construire et assurer ensuite leur maintenance. La doctrine du Saint Simonisme diffusée par BAZARD, notamment auprès des anciens élèves de polytechnique avait eu un certain écho, notamment auprès d'un des plus remarqués, Ferdinand de LESSEPS qui venait d'inaugurer le 17 novembre 1869 " son canal de Suez " et avait obtenu, dans le cadre des accords internationaux du 6 septembre 1864 au Liban, l'ouverture d'une école d'apprentissage des Arts et Métiers, à BEYROUTH dont la direction était confiée à la France.
Cette doctrine consistait à considérer la nation comme une entreprise individuelle, un vaste atelier où travaillaient (…) des ouvriers ou compagnons qu'il fallait former. Cette doctrine appliquée au Liban va l'être en Algérie, en tenant compte qu'en application de la loi du 19 mai 1874 modifiée par celle du 2 novembre 1892, tout enfant âgé de moins de 18 ans occupé dans l'industrie, le commerce... " en vue d'une formation professionnelle méthodique et complète " est un apprenti.
L'apprentissage était obligatoire pour toutes les corporations et surtout pour celles rattachées aux " Arts et Métiers ". A partir du XVIIIe siècle, sous l'ancien régime, la durée était fixée à 3 ou 4 ans, de façon à initier durant cette période l'apprenti aux secrets de son futur métier.
La formation de cadres supérieurs à l'époque était réservée à l'armée et à partir de 1843 à des élèves âgées de plus de 18 ans ayant un niveau scolaire de maths supérieures, dans quatre Ecoles Supérieures d'Ingénieurs Arts et Métiers, situées toutes en Métropole.
Historique de l'école de Dellys
Le 18 avril 1871 une insurrection se déclencha dans la région de FORT-NATIONAL et l'école professionnelle se trouva pillée et incendiée.
La réédification de l'école détruite fut alors envisagée :
Le 31 mai 1877 une délibération du conseil municipal de DELLYS mit à la disposition de l'état le terrain nécessaire et une participation financière de 50.000 F. La construction fut confiée aux Services des Ponts et Chaussées comprenant logement de direction, réfectoires, dortoirs, salles de cours, amphithéâtre, laboratoire avec matériel d'enseignement, vastes ateliers avec outillage, force motrice et éclairage électrique, pour assurer aux élèves par trois années d'études, une culture générale et professionnelle.
Scolarité
Vu le contexte et afin d'accélérer le processus de formation des techniciens ou cadres principaux dont l'Algérie avait tant besoin, il s'est avéré nécessaire de recruter comme pour les Ecoles Normales d'instituteurs, des élèves d'un niveau correspondant au cours supérieur des écoles primaires (Brevet d'Etudes). Le concours d'entrée comportait en supplément des épreuves habituelles de maths, français, physique et chimie, une de dessin industriel afin de discerner dans le futur " Conscrit " ses capacités techniques.
(…) En 1880, l'Ecole ouvrait avec 23 élèves sous l'autorité militaire du commandant du Génie AUGE, cité ci-devant, qui connut des difficultés financières et ne pu plus poursuivre sa tâche.
Par décret du 9 juillet 1883, elle fut placée sous l'autorité du ministère du Commerce et de l'lndustrie sous le nom d'ECOLE NATIONALE d'APPRENTISSAGE des ARTS et MÉTIERS, ce qui explique l'écusson représentant une équerre et compas encerclés d'une couronne de feuilles de chêne ainsi que la chanson des " GADZ'ARTS ". Un décret du 12 août 1883 fixait à 60 internes l'effectif maximum (20 par promotion).
A la suite de l'autonomie financière accordée à l'Algérie, par décret du 21septembre 1900, elle prit le nom d'ECOLE COLONIALE d'APPRENTISSAGE des ARTS et MÉTIERS, sous l'autorité exclusive du Gouverneur Général de l'Algérie.
Un décret du 22 octobre 1905
(…)
Ecole Nationale Professionnelle
A la suite de nombreuses démarches d'hommes politiques, de l'Amicale fortement représentée par ses membres dans l'administration et du nouveau directeur nommé après la guerre, l'Ecole devenait une E.N.P. en 1950 et était placée sous l'autorité du ministère de I'Education Nationale, attirant du même coup tous les crédits nécessaires.
La durée de scolarité passait à quatre années. Le concours d'entrée pour les trois départements d'Algérie avec 6 à 10 centres d'examen ne prenait que des promotions de 30 à 40 élèves sur plusieurs centaines de candidats comme nous l'avons indiqué, de niveau du Brevet d'Etudes avec une épreuve de dessin industriel, matière acquise en cours particuliers car elle ne figurait pas au programme du BE... (ex 3e moderne). Des E.P.S., lycées et collèges d'Oranie assuraient une préparation au concours ce qui explique le fort pourcentage de 50 à 75 % d'Oranais dans les promotions.
Jusqu'en 1941, le régime intérieur hérité de l'organisation militaire d'origine, comprenait des adjudants, sergents, caporaux qui assuraient par promotion le respect et la discipline. La prison était la sanction principale. Les promenades consistaient en défilés avec fanfare en tête à la grande joie des habitants de DELLYS.
Ce régime fut modifié au cours des dernières années et la discipline confiée à un surveillant général secondé par un surveillant, mais aussi à des anciens ou élèves de 4e année.
La scolarité pour chaque " Conscrit " consistait en première année, pour les cours techniques, en un passage en atelier durant deux à quatre semaines, 4 heures par jour, successivement dans chaque section afin de déceler, en fonction des notes obtenues, la meilleure aptitude. Une préférence pouvait être manifestée dans l'éventualité de plusieurs excellentes aptitudes.
La deuxième année, le " Bigorneau " voyait les journées d'enseignement passer avec monotonie durant deux heures d'études, quatre heures d'atelier et technologie où il encadrait des élèves de la section indigène, ce qui lui permettait, en s'instruisant, d'acquérir une pédagogie technique. Il fallait ajouter quatre heures de cours et une heure de révision la nuit à la lueur d'une bougie, non imposée mais indispensable pour ne pas oublier l'enseignement du jour, ponctuée des obligations pour fournir quelques occupations aux " Bleus ".
La troisième année se passait en étude (entre les " Anciens " et les " Bigorneaux ") et en sorties (" fuite " à ALGER), l'examen de sortie n'ayant lieu que l'année suivante.
Enfin en quatrième année, pour les " Anciens " se déroulaient, dans les transes de l'examen de sortie devenu tout proche, le choix de carrière et de la préparation du " Père cent " selon un motif thématique longuement choisi et concrétisé en cours ou en " perruque " à l'atelier, avec l'aide complaisante des contremaîtres et obligeante des " Bleus ".
Le " Père cent " se déroulait dans les fastes des salons de l'hôtel Beau Rivage avec dîner pantagruélique, bal aux sons de l'orchestre de l'école et disparition totale des " Bleus " devenus ce jour-là, complètement invisibles, car présents ils auraient succombé sous tes tâches énormes de préparation qu'immanquablement les anciens leur auraient confiées...
Traditions
Durant la première année, le " Conscrit " surnommé " Bleu " sert à faire chauffer la colle. Il était d'usage, à l'atelier de menuiserie, de garder la colle à bois chaude, tout en la remuant, et ainsi humer le parfum qui se dégageait. Cette corvée était automatiquement réservée au premier " Bleu " qui, curieux, traînait par-là.
En règle générale, son statut de " Bleu " lui donnait l'avantage d'être choisi, pendant une année, pour effectuer toutes les tâches imaginées par les anciens, et notamment ceux revenus de la guerre qui ont eu l'imagination fertile, même le dimanche pour mesurer avec une allumette la longueur de la jetée du port, de traîner avec une ficelle une boîte de sardines dans la rue principale, et danser pour les fervents bals avec " Libellule " agréable et accorte cavalière possédant une surcharge pondérale non négligeable, de passer sans rechigner, lors des " descentes nocturnes " des anciens cagoulés, du cirage noir ou brun sur son voisin de lit, un autre " Bleu " qui était heureux ensuite de rendre service pour ensuite dans le grand bassin de la cour pouvoir se laver en chœur et ainsi faire connaissance, etc.
(…) Une manière utilisée pour échapper pendant un certain temps aux obligations de " Bleu " était le foot. Les joueurs étant favorisés du fait que l'équipe de l'école sans cesse renouvelée avait acquis une grande notoriété dans le foot universitaire.
La " colle "" consistait aussi, la prison n'existant plus après la guerre, à rester en étude surveillée pour des exercices complémentaires de technologie, maths ou philo, au lieu d'aller se détendre avec les copains en promenade, puis au cinéma, au billard de l'hôtel Beau Rivage, au bal du Sport Nautique ou " ailleurs ". Cet " ailleurs " étant particulièrement apprécié.
La " descente " était effectuée par un petit groupe de " Bigorneaux " ou " d'Anciens ", la nuit, pour assister à l'exécution d'une tâche demandée à un " Bleu ".
La " perruque " consistait à effectuer avec le matériel de l'école, pendant ou en dehors des heures de cours, des bibelots, outils ou objets personnels, tels que petites quilles, symbole de la " grande fuite " (départ définitif de l'école). Les pièces particulièrement réussies, brusquement appropriées par un prof, pouvaient rejoindre les oeuvres d'art exécutées depuis 1880, entreposés au musée.
Devenir de l'Ecole
(…) En 1977, lors d'un voyage à DELLYS nous avons retrouvé notre école... et malgré l'utilisation étrange des locaux et les quelques modifications, l'aspect général n'avait pas changé :
L'école comprenait 500 élèves au lieu de 160, c'est dire la compression exercée ! Aucun renseignement ne nous a été donné sur la nature de l'enseignement et du diplôme délivré en fin de scolarité.
(…) Durant l'année 1962, non compris le nombre d'anciens n'ayant pas adhéré à l'Amicale et ceux d'origine indigène, nommés préfets et même ministres, obligés de rester en Algérie, ce " nouveau pays " a perdu 784 gadz'arts dellyssiens.
Tous techniciens et cadres dont 352 directeurs, ingénieurs ou chefs de service, étaient affectés dans les services de l'Etat ou des établissements publics : Ponts et Chaussées, Mairie, Cadastre, Equipement, Génie rural, PTT, EGA, CFA...
L'Amicale
L'Amicale des Anciens Elèves de DELLYS a été crée le 1er avril 1902.
(…) Notre Amicale, en rappelant ces traditions par l'évocation des souvenirs d'adolescents, la chanson de l'école et l'appel des promotions, les fait revivre. effaçant d'un coup le temps passé :
Hélas, il n'y a plus de rentrée massive de jeunes camarades des dernières promotions. Malgré tout. notre amicale gardera jusqu'au dernier compagnon sa vitalité acquise à DELLYS ".
J'ai pu joindre par téléphone Francis POULAILLION, l'auteur de cet l'article, afin d'en savoir un peu plus :
La chanson des gadzarts de Dellys dont il est fait allusion dans l'article n'a pas de rapport avec nos hymnes. Mais dans la discussion, j'ai trouvé beaucoup de similitudes avec l'esprit et la forme de nos Traditions.
D'après l'auteur, on trouvait beaucoup de Francs-maçons dans les anciens de Dellys (cf. le compas de l'emblème) ; lors de la guerre d'Algérie, il y a eu aussi beaucoup d'officiers de l'OAS.
L'auteur en a le souvenir d'une école militaire à la discipline très dure, plus dure que le service militaire de l'époque.
Extraits du recueil de Pomp's (Ch-Ai64, Li65), avec la bénédiction de l'auteur.
Ce premier recueil, réalisé de façon entièrement artisanale par l'auteur, rassemble 23 poèmes écrits entre 1964 et 1985, dont certains à KIN.
Pour le réserver, vous pouvez envoyer votre règlement (5 € le recueil, plus 1,40 € de frais d'envois) à :
Daniel EMOND
19 route de Mécrin
55200 PONT SUR MEUSE
en précisant vos Nom, Prénom et adresse complète pour l'envoi.